« Mort et vie de Lili Riviera » sur le blog Le monde de Miss G

« (…) J’ai beaucoup apprécié la structure de ce roman qui permet de bien saisir toutes les nuances du personnage et d’en comprendre le fonctionnement intérieur, et surtout, de ne pas le juger mais de ressentir pour lui une empathie profonde et sincère.
J’aime énormément le style de Carole Zalberg découverte avec « A défaut d’Amérique », ici encore j’ai retrouvé toute la beauté, la richesse et la justesse de sa plume, un pur moment de bonheur littéraire.(…) »

Lire la chronique complète là.

« Mort et vie de Lili Riviera » sur le site de Musanostra

« (…) Oui, c’est bien une tragédie. Un combat sans issue. Comment Lili aurait-elle pu lutter ? Frappant, ce petit livre qui de manière délicate mais sans concession livre un récit qui nous donne à réfléchir… On en sort absolument changé. »

Lire la chronique complète de Nathalie Malpelli là.

« Mort et vie de Lili Riviera » sur « L’or des livres »

« (…) D’une plume tendre et sensible, l’auteure conte le parcours de cette petite fille sage et fragile, un parcours qui se mue en dérive à l’adolescence. Et elle y entremêle un autre récit à la chronologie inversée – scandant à rebours les derniers moments du calvaire de Lili – qui viendra rejoindre le premier au moment-clé précipitant sa fin : l’abandon de Francky. Un double récit tressé d’une guirlande de mots simples et purs comme ceux de la petite fille qu’était Lili, les paroles grossières, dégradantes, n’émanant que de la bouche ou de la pensée de ceux qui s’employèrent à l’avilir.
Carole Zalberg déconstruit ainsi touche à touche cette «oeuvre folle des bistouris», ce corps réinventé en objet sexuel pour exercer un pouvoir sur les hommes, cachant la détresse et la honte de Lili. Une déconstruction fictive qui a le mérite de pouvoir changer le regard sur le réel, transformant l’indifférence ou le dégoût, le rejet, en compassion.(…)

Lire la (toujours brillante) chronique complète d’Emmanuelle Caminade là.

« Mort et vie de Lili Riviera » sur Le Mainelivres

« (…) Sur un sujet si périlleux, Carole Zalberg réussit la gageure d’écrire un livre pudique. Sous son regard, Lili Riviera émouvante et vulnérable, finit dévorée par ses propres rêves. Est-il plus féroce? »

Lire la chronique complète de Frédérique Bréhaut là.

« Mort et vie de Lili Riviera » sur Senscritique

(…) Au cœur du voyeurisme sans en avoir aucun, «Mort et vie de Lili Riviera» renoue les fils de cette trajectoire entre sa fin et son enfance, et les failles de l’enfant rejoignent le gouffre ultime quand Lili Riviera, entraînée par sa volonté d’être absorbée dans le désir des autres, se laisse disparaître dans son corps méconnaissable.(…)

Lire la chronique de Marianne Loing là.

Les nouveaux habits de Lili Riviera

Couverture de Mort et vie de Lili Riviera BabelEn librairie le 8 janvier 2014

Lili Riviera est retrouvée morte chez elle. La désolation de la scène a saisi les plus concupiscents des policiers et pompiers venus constater son décès : ce corps de star du porno, aux courbes remodelées jusqu’à l’outrance par la chirurgie, étendu inanimé au milieu d’un capharnaüm de vêtements, de bouteilles vides et de boîtes de médicaments, ne suscite plus que la compassion.

Cette poupée cassée fut pourtant un jour une enfant, puis une jeune fille, tâchant de s’affirmer entre une mère fielleuse et un père lâche et absent… N’ayant pas la force de s’aimer, Lili a préféré devenir une autre, dans un vertige qu’elle conjure jour après jour par ce sentiment grisant de plénitude qui l’étreint quand une foule d’hommes tremble à ses pieds de l’envie de la toucher.

Sur la terreur d’être soi et d’habiter sa propre chair, sur le désir mécanique humiliant comme un crachat et sur l’aspiration éperdue d’être aimé pour ce qu’on est, Mort et vie de Lili Riviera est le portrait déchirant d’une petite fille à tout jamais égarée, retranchée dans le corps aberrant d’une créature à fantasmes, qui toute sa vie ne rêva que de tendresse.

La deuxième vie de « Mort et vie de Lili Riviera »

BABEL
CAROLE ZALBERG
Mort et vie de Lili Riviera
Roman

Lili Riviera, ex-star du porno aux excessives courbes sculptées par la chirurgie, vient de mourir. Que fut sa vie ? Que fut son enfance ? Que fut ce corps, désormais déformé et avachi, au temps de sa sensualité agressive ? Portrait d’une petite fille cachée derrière les attributs monstrueux d’une créature à fantasmes, ce récit déchirant parle avant tout d’un éperdu besoin d’amour jamais comblé.
Lili Riviera est retrouvée morte chez elle. La désolation de la scène a saisi les plus concupiscents des policiers et pompiers venus constater sa mort : ce corps de star du porno aux courbes accentuées jusqu’à l’outrance par la chirurgie, objet de mille fantasmes, étendu inanimé au milieu d’un capharnaüm de vêtements, de bouteilles vides et de flacons de médicaments ne peut provoquer que la compassion.
En même temps qu’il accompagne les dernières heures de la vie de Lili, le récit s’attache à révéler l’enfant puis la jeune fille qu’elle fut. Une mère fielleuse, un père lâche et absent. Un premier petit ami manipulateur auquel elle s’accroche comme à une bouée de sauvetage qui ne mènerait qu’au désastre… N’ayant pas la force de s’aimer, Lili a préféré devenir une autre, une étrangère sans cesse remodelée par le Dr. Z. sur les conseils de l’homme de sa vie, Francky. Malgré l’amitié sans faille de Cédric, Lili est perpétuellement en proie au vertige du vide, qu’elle conjure jour après jour avec ce sentiment grisant de plénitude qui l’étreint quand une foule d’hommes tremble à ses pieds de l’envie de la toucher.
Sur la terreur d’être soi et d’habiter sa propre chair, sur le désir mécanique humiliant comme un crachat et sur le désir éperdu d’être aimé pour ce qu’on est, Mort et vie de Lili Riviera est une fiction déchirante qui trace le portrait d’une petite fille à tout jamais égarée, retranchée dans le corps aberrant d’une créature à fantasmes, qui toute sa vie ne rêva que de tendresse.
EXTRAITS DE PRESSE
“Pour son troisième roman, Carole Zalberg a fait fort. Son livre n’est pas seulement un excellent roman. C’est aussi un scénario digne d’un film de Fassbinder.” Alexandre Moix, LE MAGUE
“Un texte très personnel, plein de sensibilité et de finesse.” David Desvérité, LIBERTE DIMANCHE
“Un livre pudique aux antipodes du ton des gazettes.” Frédérique Bréhaut, LE MAINE LIBRE
“Un roman bouleversant et juste sur la beauté (mais quelle beauté ?) et le besoin de se chercher dans le regard de l’autre.” PSYCHOLOGIES
“Un roman efficace, touchant, terrible, sur un destin pathétique et tristement dérisoire.” QUESTIONS DE FEMMES
“Un roman dur et bouleversant, une écriture sobre et dépouillée, un style tranchant comme un scalpel.” LE REPUBLICAIN LORRAIN
L’AUTEUR
Née en 1965, Carole Zalberg vit à Paris. Romancière et poète, elle anime des ateliers d’écriture en milieu scolaire et des rencontres littéraires. Outre ses publications pour la jeunesse, elle a notamment publié Chez eux (Phébus, 2004), La Mère horizontale (Albin Michel, 2008), Et qu’on m’emporte (Albin Michel, 2009), À défaut d’Amérique (Actes Sud, 2012, prix du Roman Métis des lycéens ; Babel n° 1161), Feu pour feu (Actes Sud, 2014).
Mort et vie de Lili Riviera est initialement paru chez Phébus en 2005.
À NOTER

• Parution simultanée chez Actes Sud du nouveau roman de Carole Zalberg : Feu pour feu.
BABEL N° 1222 / 160 PAGES JANVIER 2014

Mort et Vie de Lili Riviera – Entretien dans L'Indicible Frontière 2006

Entretien mené par Laurent Bourdelas, in L’Indicible Frontière, juin 2006 n° spécial « La Peau des femmes »

Mort et Vie de Lili Riviera - Entretien dans L'Indicible Frontière 2006

Mort et Vie de Lili Riviera - 1. Entretien paru dans L'Indicible Frontière 2006

Mort et Vie de Lili Riviera - 2. Entretien paru dans L'Indicible Frontière 2006

Mort et Vie de Lili Riviera - 2. Entretien paru dans L'Indicible Frontière 2006

Mort et Vie de Lili Riviera - 3. Entretien paru dans L'Indicible Frontière 2006

Mort et Vie de Lili Riviera - 3. Entretien paru dans L'Indicible Frontière 2006

Mort et vie de Lili Riviera – Alexandre Moix – Le Mague

Mort et vie de Lilie Riviera

Mort et vie de Lilie Riviera

Les lolos de Lili

par Alexandre Moix

La pire des choses qui soient arrivées dans la vie de Lili, ce sont ses seins. Il est difficile de naître avec du 105 D sans se faire remarquer. Dans les cours de récréation, elle ne passe pas inaperçue. Ses loches suscitent convoitise et branlettes. Railleries. Jurons. Les « aplaties » du collège la traite de salope et les puceaux lui en veulent d’être déjà devenue inaccessible. Le plus grand malheur de Lili, c’est son corps de déesse. Elle a du mal à trimbaler tous les matins sa beauté. Son cul. Ses hanches arrondies dans le bus qui la mène à l’école. Lili aimerait devenir une femme comme les autres. Oui, mais voilà, elle ne le peut pas. Ses seins ont pris trop de place dans sa vie. Ils l’empêchent de s’émanciper.

Elle est prisonnière de sa chair. Le monde entier se soulage sur ses seins sans rien dire. Même son père. Lili n’est pas une fille comme les autres. Elle est tour à tour « Vagin », « Clitoris », « Gros Seins », « esclave-à-maquereau », « fantasme-pour-pervers-solitaires ». Au lit, on ne dort pas « avec » elle, mais « sur » elle. Et pour la baiser, ses petits amis ne lui demandent pas son avis. Lili ne connaît pas le plaisir mais celui des autres. Quand elle trouve du boulot, c’est bien souvent au vestiaire d’un club privé où hôtesse d’accueil. Lili a aussi son fan club : sans-abri, vieux beaux, fous furieux qui lui écrivent quinze lettres de cul par jour…

Normal : Lili ressemble à la jaquette d’un film porno. Le tort de Lili, c’est de ne pas être un boudin. Avec toutes ses heures de vols, elle aimerait être libre comme un oiseau : elle n’est qu’une petite grue qu’on traite comme une chienne.

Lili n’a pas su préserver ses formes. Enfouir ses rondeurs généreuses. Dissimuler ses débordements. Elle s’est offerte aux autres. Toute entière. Avec naïveté. Si son nez se voit comme un nez au milieu de son visage, c’est parce que le monde entier lui dit qu’il faut en changer. C’est pour ça qu’un jour, Lili décide de faire peau neuve. De se transformer. Pommettes, nez, menton, fesses, seins, tout y passe. Lili devient ce qu’elle a toujours voulu être : tout sauf elle-même. Une femme selon les autres. Une Frankenstein pour page centrale de revue porno.

L’écriture de Carole Zalberg est brillante.

Son lyrisme parfaitement maîtrisé ne tombe jamais dans le trop plein de phrases ampoulées. Carole écrit à l’oreille. Ça se sent. Sa note est juste et haut perchée, ses accords sont suaves et sa phrase véhicule une mélodie qu’on retient comme une chanson. Ce « boléro » littéraire regorge de phrases à rendre jaloux n’importe quel auteur : « Lili, que Marc pliait, dépliait, ouvrait et couchait dès que l’envie lui en prenait, s’éloignait des rives de l’enfance » ; « Incapable de quitter Marc franchement, Lili commença par lui fermer ses cuisses pour une durée indéterminée »…

Pour son troisième roman, Carole Zalberg a fait fort. Son livre n’est pas seulement un excellent roman. C’est aussi un scénario digne d’un film de Fassbinder.

Mort et Vie de Lili Riviera, Roman, Phebus, Carole Zalberg (2005)

Source : http://www.lemague.net/dyn/article.php3?id_article=1282