Pour l’amour du ciel
Pour l’amour du ciel, Hénia a su inventer un langage unique, de matière charnelle et crue, d’ors mouvants. Face à la toile – dont la blancheur, loin d’étaler devant ses yeux un drapeaux de paix, lui lance son irrésistible défi – elle livre toutes les guerres.
Bientôt, dans les reliefs de la bataille, on lira les nuances de son âme. Couteau en main – son arme et sa voix -, les couleurs recouvrant d’un épais désordre sa palette hors d’âge, elle gagne peu à peu sur le vide, force la vie dans le désert.
Se dessinent alors des cités profondes, infinies, des paysages qu’on la jalouse d’avoir su voir ainsi, des formes qui n’appartiennent qu’à son univers de violence contenue et de douceur douloureuse, des blessures aussi, qui déversent leur flamboyance de pigments provocateurs ; et le ciel, partout, toujours, au-dessus et en dessous des mers, en-deçà et au-delà des terres, en transparences et en opacités. On y plonge, on s’y noie, et l’on sait que seulement à la lumière de ce ciel-là, qu’elle porte en elle et qu’elle nous offre en mille et une variations, l’artiste respire. Le regard et le souffle, à l’issue de cette rencontre se découvrent changés à jamais . Nos paysages, intérieurs au moins, auront désormais quelque chose des siens.
Pour l’amour du ciel d’Hénia, on reviendra se perdre ici, dans ce déchaînement. Et l’on aura encore le bonheur de se retrouver, ailleurs…
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Galerie d’Hénia
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