Babel
Carole Zalberg
Chez eux
Roman
Ce récit sobre et tendre raconte près de deux ans de la vie d’une fillette juive venue de Pologne en France avec sa famille et confiée seule à des fermiers de Haute-Loire. Un monument de pudeur dressé à la mémoire des enfants cachés de la Seconde Guerre mondiale et de ceux qui les ont aidés malgré les risques.
Elle a grandi dans une belle maison, bien au chaud dans la bulle d’amour qu’entretenaient ses parents, sa grande sœur et la famille élargie. Mais en cette année 1938 la vie de la petite Anna Wajimsky, juive polonaise de six ans, bascule irrémédiablement : il faut d’abord quitter la Pologne, partir se réfugier en France. Et comme bientôt cela ne suffit pas, il faut se séparer, s’arracher à la famille. Anna est alors confiée à un couple de fermiers de Haute-Loire. Elle qui a grandi dans la dentelle et l’affection découvre la rudesse de cette vie à la campagne, la présence bourrue des époux Poulange qui lui adressent à peine la parole, la langue française désormais indispensable qui semble lui résister. Dans ce quotidien difficile, un rayon de soleil : l’institutrice du village qui fera tout son possible pour qu’Anna prépare son avenir, quoi qu’il arrive.
De jour en jour, de semaine en semaine, Anna la petite fleur coupée apprend à survivre loin de ses racines, à braver les tempêtes pour tenter de s’épanouir envers et contre tout. En découvrant la solitude elle acquiert l’autonomie, en apprenant la peur elle cultive l’espoir. Elle quitte l’enfance sans s’en apercevoir, sans imaginer que rien ne sera plus jamais comme avant.
Inspiré par l’histoire de la propre mère de Carole Zalberg, ce récit sobre et tendre dresse un monument de pudeur aux enfants cachés de la Seconde Guerre mondiale et à tous ceux qui, en dépit des risques, leur ont porté secours comme ils le pouvaient, au nom de la dignité et de la solidarité humaines.
Extraits de presse
“Carole Zalberg raconte un fragment de la vie d’Anna – figure de sa propre mère – sans pathos ni fioriture, à l’image de la vie de ces milliers d’enfants un jour arrachés à leur famille, à leur pays et finalement à eux-mêmes.” Sophie Dulin (librairie L’Arbre du voyageur, Paris 5e), Page des libraires
“Un roman digne, aux accents réalistes, qui touche par sa justesse et son ton volontairement sobre sur une enfance brisée, anéantie par l’Histoire.” Éliane Girard, Femme actuelle
“Un récit où les mots nous bouleversent. (…) Nécessaire.” David Foenkinos, Muteen
“Sobriété et sensibilité.” Yannick Pelletier, Ouest-France
“Sous cette écriture aux abords non tranchants, qui coule facilement d’une ligne à l’autre sans jamais changer de mine ni casser son souffle, les passionnés d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale comme ceux qui n’ont fait que la frôler trouveront là, étroitement mêlée à l’intime d’un superbe et juste travail de reconstitution, une émotion tout droit sortie du générationnel d’aujourd’hui.” Alexandre Charlyn, Le Mague
“Une écriture sobre et retenue.” Côté femme
“Le style est étonnamment gracile, tout en harmonie et en sensibilité. (…) Un formidable témoignage, empreint de douleur, bardé de pudeur.” Liberté dimanche
“Très beau livre de Carole Zalberg, très émouvant.” Patrick Poivre d’Arvor, Place au livre (lci)
L’auteur
Née en 1965, Carole Zalberg vit à Paris. Romancière et poète, elle a notamment publié L’Invention du désir (Éditions du Chemin de fer, 2010), À défaut d’Amérique (Actes Sud, 2012, prix du Roman métis des lycéens ; Babel n° 1161), Mort et vie de Lili Riviera (Babel n° 1222) et Feu pour feu (Actes Sud, 2014, prix Littérature Monde).