Au micro de Catherine Fruchon- Toussaint
écouter l’émission enregistrée lors d’Etonnants-Voyageurs 2014
Au micro de Catherine Fruchon- Toussaint
écouter l’émission enregistrée lors d’Etonnants-Voyageurs 2014
Le samedi 7 juin, au cours du festival Etonnants-Voyageurs, était remis le premier Prix Littérature-Monde, en présence des membres du jury Michel Le Bris, Atiq Rahimi, Dany Laferrière, Paule Constant et de Benjamin Neumann, représentant l’AFD.
Six années après l’émergence en France et dans le monde du concept de « littérature-monde », l’association Étonnants Voyageurs et l’Agence Française de Développement se sont associées afin de créer le prix Littérature-monde dont le jury est composé des écrivains Paule Constant, Ananda Devi, Nancy Huston, Dany Laferrière, Michel Le Bris, Atiq Rahimi, Jean Rouaud et Boualem Sansal.
LE MOT DU JURY
Carole Zalberg pour son ouvrage Feu pour feu (Actes Sud)
Feu pour feu est un texte d’une beauté bouleversante qui parvient à relier deux univers, l’ailleurs et l’ici, à travers un long voyage né de la violence. Echappé d’un génocide dans un pays d’Afrique, un père trouve refuge dans un pays occidental où il tentera de donner à sa fille le seul cadeau qu’il est en mesure de lui faire : l’oubli de ce passé sanglant. Mais le pays d’accueil porte lui aussi ses plaies et un autre type de guerre, souterraine et insidieuse, dont la fille, devenue une adolescente rebelle, ne sortira pas indemne. D’une écriture poétique et brûlante, Carole Zalberg nous offre là un roman qui relie les blessures de là-bas à celles d’ici, car elles ne sont pas étrangères, tandis que les déracinés cherchent vainement un lieu où être, tout simplement. Mais comme le dit le père à sa fille, Je suis l’unique lieu où tu peux être.
La page du prix sur le site d’Etonnants Voyageurs
« Un petit livre mais un très grand texte. (…) Deux voix, deux langues, deux feux, un texte éprouvant et superbe. »
Lire l’article là.
Neuf auteurs sont en compétition pour les deux prix Littérature-monde qui seront décernés lors du Festival Etonnants voyageurs en juin prochain.
A l’occasion du Festival Etonnants voyageurs qui se tiendra du 7 au 9 juin 2014, à Saint-Malo, deux prix Littérature-monde récompenseront les auteurs de deux ouvrages – l’un écrit en français, l’autre traduit – publiés en France dans l’année écoulée. Quatre titres ont été sélectionnés pour le prix de Littérature-monde, cinq pour le prix de Littérature-monde étranger. Créé par l’association Etonnants voyageurs et l’Agence française de développement, ce nouveau prix littéraire souhaite « valoriser les voix littéraires qui embrassent le monde ».
Les nommés pour le prix Littérature-monde :
Hubert Haddad pour Théorie de la vilaine petite fille (Zulma)
Maylis de Kerangal pour Réparer les vivants (Verticales)
Lola Lafon pour La petite communiste qui ne souriait jamais (Actes Sud)
Carole Zalberg pour Feu pour feu (Actes Sud)
Les nommés pour le prix Littérature-monde étranger :
José Eduardo Agualusa pour Théorie générale de l’oubli (Métailié)
Alaa Al Aswany pour Automobile Club d’Égypte (Actes Sud)
Joseph Boyden pour Dans le grand cercle du monde (Albin Michel)
Duong Thu Huong pour Les Collines d’eucalyptus (Sabine Wespieser)
NoViolet Bulawayo pour Il nous faut de nouveaux noms (Gallimard)
Les noms des deux lauréats seront dévoilés le lundi 2 juin 2014. Les prix Littérature-monde seront décernés pendant le Festival Etonnants voyageurs.
Pour en savoir plus, consulter le site d’Etonnants voyageurs.
Sylvie Tanette évoque « Feu pour feu » et, au passage, « A défaut d’Amérique » et « Mort et vie de Lili Riviera », dans sa belle chronique hebdomadaire « Sans tambour ni trompette ».
(…) Le style et la maîtrise de Carole Zalberg sont vraiment remarquables. (…) un travail de virtuose (…) d’une grande subtilité.(…)
Ecouter la chronique de Sylvie Tanette là.
Une splendide chronique de l’écrivain Jean-Yves Acquaviva sur le site de Musanostra, l’association qui m’a reçue en Corse à deux reprises pour des cafés littéraires particulièrement riches et animés.
« (…)« Feu pour feu » donne à la tragique réalité de ce qu’il est convenu d’appeler un «fait-divers» une dimension que seule la littérature peut apporter. Là où l’anonyme foule ne verra que la conséquence d’une mauvaise éducation ou d’un défaut d’intégration, Carole Zalberg fouille le tréfonds des causes. Jamais elle ne juge ni ne justifie, elle est seulement la voix qui prête sa poésie à deux êtres étreints de désespoir, séparés de silence. Deux monologues qui s’entrechoquent et diffèrent autant par le vocabulaire que la chronologie, l’un disant le passé et l’autre le présent jusqu’à ce qu’ils se rejoignent en une même fêlure. »
Lire la chronique complète de Jean-Yves Acquaviva là.
« (…) Dit en public ce chant d’une âme affligée mais courageuse, avec des mots sortis du cœur, sera une odyssée bien comprise par une assistance attentive.(…) »
Lire la chronique complète là.
Un beau moment sur le plateau de Philippe Martinetti pour son émission Sera Inseme, diffusée sur France 3 Corse et Via Stella. Chose rare, on peut aussi y parler des livres qu’on aime.
Voir l’émission en replay sur pluzz