A propos de « A défaut d’Amérique » sur le blog « Moi Clara et les mots »

(…) Les héritages familiaux et leurs poids sont des prismes où se reflètent ces personnages féminins à travers l’Histoire.  De ce magnifique roman choral qui nous entraîne dans l’existence de trois femmes, il se dégage une force. Cette possibilité de se destituer du passé ou d’en tirer le meilleur parti pour mieux vivre l’instant présent et appréhender  l’avenir.(…)

Article complet à lire là.

« A défaut d’Amérique » sur le blog « Le monde de Mirontaine »

(…) La plume de Carole Zalberg apporte au récit beaucoup de sensibilité.J’ai beaucoup apprécié le personnage de Susan, dont le parcours de vie explique son aigreur.

Avec A défaut d’Amérique, Carole zalberg convoque habilement les grands moments de l’Histoire du siècle dernier, notamment grâce à Adèle.

Je vous invite à ouvrir ce roman pour un formidable voyage dans l’espace-temps de cette filiation féminine… voyage qui fait écho en chacun de nous, tant l’histoire est universelle.

Lire l’article complet, là.

A propos de « A défaut d’Amérique » sur le blog « Les écrits d’Antigone »

« (…) J’ai aimé dans ce livre beaucoup de petites choses précieuses qui ont contribué à étirer ma lecture, le ton désinvolte de l’écriture tout d’abord, mais aussi la manière de l’auteure de nous retourner comme une crêpe au fil des pages, et puis le lien douloureux et compliqué qui unit les femmes de ce roman. Carole Zalberg m’a surprise, émue, étonnée, happée par une histoire qui met en scène l’exil juif de l’entre deux guerre et la difficulté d’être, tout simplement (…) »

Lire l’article complet sur le blog « les écrits d’Antigone »

A propos de « A défaut d’Amérique » sur le blog « Les facéties de Lucie »

(…) Les paroles, les mots sont le véhicule de tant de transmissions inconscientes. Les mots sont matières premières dans ce roman, c’est quasi culinaire : on les déroule comme une pate brisée prête à l’emploi, on les touille, on les dissèque pour leur ôter toute charge émotionnelle, on s’en nourrit et on en abreuve les siens, on en échange des brassées, on les jette entre un homme et soi comme un pont, on les envoie outre tombe pour parler aux absents, on les utilise pour tailler en pièces ou désamorçer bombe humaine.(…)

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« A défaut d’Amérique » et interview sur le blog Paris à l’air livre

Dans le cadre de sa série d’été, le blog Paris à l’air livre de Paris.fr présente « A défaut d’Amérique » et, à cette occasion, m’a posé trois questions.

« Carole Zalberg a un ton bien à elle, une écriture assurée et des histoires colorées comme un arc-en-ciel d’été. Elle traverse avec finesse le temps et les miroirs.Croise les regards et les sentiments. Au détour d’un reflet, l’auteure nous attrape, nous parle de nous-mêmes et des impasses de nos vies communes. (…) Riche et beau, plus qu’une bonne surprise. »

Interview et chronique complète à lire là.

« A défaut d’Amérique » par Alice Zeniter, membre du jury du Prix de la Porte Dorée

A défaut d’Amérique est à la fois le dernier tome de la Trilogie des Tombeaux et un très beau livre de Carole Zalberg.
C’est un livre étrange : on le commence dans un cimetière et on le quitte sur une renaissance, celle de Suzan. La vie a parfois des soubresauts, nous dit ce trajet d’écriture, parfois – on n’y peut rien – elle veut nous la faire à l’envers.
Entre ces deux étapes, on croise différents personnages, des bouts d’humains à la dérive qui bringuebalent leur siècle et leur pays – pour aller où ? Ce sont des fragments de monde sans cartographie d’ensemble.
Il y a l’Amérique de Suzan, celles des cabinets d’avocats, des palmiers, du jogging, et des douleurs masquées par le brillant d’une nouvelle maison où il est presque criminel de fumer une cigarette.
Il y a le Paris de l’exode, de la libération, avec de la poussière, des montres cassées. Un Paris où l’on crève de faim, mais où pourtant les filles sont belles – surtout Adèle dont la majesté écrase la misère.
Il y a la Pologne qui attend que les hommes rentrent de la guerre mais quand ils rentrent, ils sont cassés. Ils ne peuvent plus être des pères ni des époux.
Il y a l’Afrique du Sud dans un coin, qui conserve l’oracle d’une vieille tante en voie de racornissement dont on espère qu’elle nous dira quelle est la voie et d’où l’on vient.
Dans tous ces ces pays, il y a les persécutés, il y a ceux qui se battent, ceux qui vivent tout petit (dont on peut lister les réussites en 4 lignes « fille dévouée, travailleuse, sportive, études à Paris), ceux au contraire qui brûlent des rêves de géants.
Et ce que nous raconte Carole Zalberg c’est que l’exil n’est pas tant une question de géographie : c’est semble-t-il l’écart entre les attentes de quelqu’un et la réalité de l’évier de la cuisine.
C’est l’absence de l’être cher dont on n’a jamais cru qu’il allait mourir, qu’il allait partir. Le fils, la mère, le premier mari, toutes les familles d’A défaut d’Amérique sont amputées d’un membre.
Mais ça n’a pas non plus besoin d’être une tragédie : l’exil c’est aussi, tout simplement, quand la vie nous entraîne dans une direction inattendue. Alors on regarde s’éloigner au loin une côte faite de tout ce qu’on avait prévu, ce dont on avait rêvé, les visages de ceux sur qui on avait cru pouvoir compter toujours.
Tous les personnages de Carole Zalberg sont dans cet exil, c’est intérieurement aussi qu’ils émigrent, tantôt en abandonnant ce en quoi ils croyaient, tantôt au contraire en mettant le cap sur un nouveau sens.
C’est une petite douleur permanente qui travaille tout le monde au ventre – même ceux qui comme Adèle mentent avec le menton levé – c’est une question qui grignote « est-ce que je suis là où je veux vraiment être ? » et c’est ce qui relie tous les exilés de ce livre. « Rien ne fait taire la peur au fond de soi, rien ne colmate les brèches trop profondes, rien vraiment ne console. »

© Alice Zeniter, écrivain, dernier ouvrage paru « Jusque dans nos bras », Albin Michel, 2010

Texte de présentation de « A défaut d’Amérique » lu par Alice Zeniter le soir de la remise du prix à la Cité Nationale d’Histoire de l’Immigration, le 6 juin 2012.