Rencontre à la Fnac Montparnasse

Rencontre littérature

Plateau littéraire: Maylis de Kerangal, Arthur Dreyfus, Edouard Louis, Carole Zalberg

Rencontrez et échangez avec Maylis de Kerangal, Arthur Dreyfus, Edouard Louis et Carole Zalberg, auteurs prestigieux de la rentrée littéraire de janvier, autour du thème « Corps et Âme ».Le plateau se tiendra à la Fnac Paris Montparnasse le samedi 15 février à 16h .

La Fnac inaugure une série de plateaux en présence d’invités prestigieux. Littérature, philosophie, histoire ou actualité…Ils aborderont les grandes questions que soulève notre époque. Pour cette première édition, venez rencontrer les auteurs de la rentrée littéraire de janvier autour du thème « CORPS ET ÂME »

Depuis Descartes, on ne cesse de s’interroger sur les rapports entre l’âme, le corps et l’esprit. Voici 4 romans de la rentrée qui évoquent chacun à leur manière les liens entre le corps et l’âme.

Le cœur de Simon, au delà de sa fonction organique, demeure dans le roman de Maylis de Kérangal le siège des affects et le symbole de l’amour.

Le corps d’Eddy Bellegueule, maigre et efféminé, représente pour les autres ses penchants affectifs. Est-il pour autant le reflet de son âme et de son esprit ?

Quant à Arthur Dreyfus, il raconte comment l’abstraction du sexe, pourtant si concrète dans le corps et dans les perceptions, s’est imposée à l’enfant qu’il fut.

Le récit d’exil d’un père et sa fille, corps contre corps, âme contre âme et le portrait d’une petite fille cachée derrière les attributs d’une créature à fantasmes, voici les liens que tisse Carole Zalberg entre les corps et les âmes.

Liste des ouvrages

Arthur Dreyfus pour Histoire de ma sexualité (Gallimard)

Maylis de Kerangal pour Réparer les vivants (Verticales)

Edouard Louis pour En finir avec Eddy Bellegueule (Seuil)

Carole Zalberg pour Feu pour feu (Actes Sud) et Mort et vie de Lili Riviera (Babel)

Le lien vers l’événement.

« Feu pour feu » en lice pour le Prix de la Porte Dorée

Le prix littéraire de la Porte Dorée décerné par la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration récompense un roman ou un récit écrit en français traitant du thème de l’exil. Le jury désigne le lauréat parmi une dizaine de titres de l’année éditoriale en cours sélectionnés par un comité de lecture : documentalistes, historiens, enseignants, journalistes, lycéens…

Prix littéraire de la Porte Dorée
Pourquoi le prix littéraire de la Porte Dorée ?

La Cité nationale de l’histoire de l’immigration est, bien sûr, installée dans le Palais de la Porte Dorée… Mais également en hommage à la Golden Door – symbole des migrants voguant vers l’Amérique. Sur le socle de la statue de la Liberté les vers du poème d’Emma Lazarus symbolisent la quête universelle de ces hommes et ces femmes partis pour un avenir meilleur :

« Send these, the homeless, tempest-tost, to me
I lift my lamp beside the golden door! »
(Envoie-les-moi, les déshérités ballottés par la tempête,
De ma lumière, j’éclaire la porte d’or ! )

L’exil, qu’il soit volontaire ou imposé, intime, économique ou politique, marque la littérature et l’enrichit de nouvelles odyssées. Les souffrances et les angoisses, les découvertes et parfois le sentiment de libération liés à l’éloignement de la terre natale sont sources de créativité et d’inspiration littéraires. Ces récits nous ouvrent des horizons en nous permettant de voir « entre les frontières »…

Dans le cadre du prix, café littéraire avec Shumona Sinha le 25 janvier à 16h30, animé par Elisabeth Lesne. Plus d’information là.

« Feu pour feu » coup de cœur de Muze

Baptême de suie
Dans Feu pour feu, Carole Zalberg s’empare d’un fait divers : l’incendie de boîtes aux lettres qui a dévoré plusieurs étages d’un immeuble de cité et causé la mort. Pour raconter ce geste, elle met en scène un père et sa fille et explore les non-dits familiaux. Le père narre à sa fille, absente, sa propre histoire, tandis que sa fille se retrace le parcours du feu. Ce qu’elle ignore c’est que sa propre vie a été marquée par les flammes.
Deux monologues se font écho, deux générations, deux regards sur l’existence, deux chemins de vie aussi. Ils ont traversé les mêmes épreuves, mais lui seul en garde le souvenir vivace et le silence. Il ne lui a jamais raconté le chemin parcouru pour l’extraire de la folie des hommes, pour la préserver de la perte de sa mère et gagner une terre d’asile. Derrière eux l’Afrique, et face à eux, un territoire qu’il rêve plus clément. Mais l’Europe réalise-t-elle toutes les prières ? Adama, sa fille, ignore tout des espoirs de son père. Elle a grandi là, au pied des immeubles, elle ne connaît que les lois de la cité. Elle est à mille lieues de cet héritage et se débat avec d’autres diables, ceux de son quotidien, ceux de ses amitiés fragiles et virulentes. Il porte la mémoire et avec elle la culpabilité, l’incompréhension. Adama porte l’insouciance et bientôt, le violent apprentissage de la responsabilité, de la conséquence de ses actes.
Le monologue fleuve du père et les déclarations ponctuelles de la fille se heurtent, leur vocabulaire, la profondeur des réflexions paternelles et l’urgence rageuse de l’adolescente les détournent l’un de l’autre. Le père s’interroge : se taire était-il un bon choix ? Etait-ce vraiment la garantie de tenir sa fille éloignée de la violence du monde ? Adama, avec ses mots chamarrés et sa vision du monde, elle raconte le départ de l’incendie, ce geste qui devait n’être qu’un désagrément ciblé et qui se transforme en acte criminel.
L’ouvrage est certes court, mais le refermer ne suffit pas à estomper la traînée de suie que le récit et l’écriture ont imprimée dans l’esprit du lecteur au fil des pages.

Anne-Laure Bovéron

Lire la chronique sur Muze.fr

« Faire passer » publié par E-Fractions

« On préférerait sans doute que les écrivains ne cessent de se tromper, que cette sorte d’hyper lucidité qui les ronge ne soit en réalité qu’un senti-ment(eur), que leurs écrits ne soient alors qu’une occasion de plus, sans conséquence, de se faire peur… comme lorsqu’on jouait, enfant, au cœur de la nuit, à repérer les monstres tapis dans les recoins de nos chambres depuis l’abri douillet des couvertures… Oui, on, préférerait sans doute… Et c’est seulement lorsque leurs cauchemars dépassent leurs fictions, qu’on se souvient furtivement combien il est urgent de les lire et de les protéger… combien l’écriture est cette nécessité fragile qui ne saurait avoir pour unique fin de nous divertir…. Oui, « on » préférerait sans doute… parce que le simple fait d’enfouir à nouveau sa tête sous les couvertures chaudes n’est jamais parvenu à faire disparaître ni la folie des hommes, ni le mal qu’elle engendre… » Franck-Olivier Laferrère, écrivain et éditeur à E-Fractions éditions.

couverture de "Faire passer"

Télécharger « Faire passer » là.

A propos de la nouvelle collection « Hors format » que ce texte inaugure sur le site d’E-Fractions.

Agenda 2014

Mercredi 8 janvier : parution de « Feu pour feu » et reprise de « Mort et vie de Lili Riviera » en Babel.

Samedi 11 janvier, 18h : lancement de « Feu pour feu » à la librairie La Terrasse de Gutenberg, 9 rue Emilio Castelar, 75012 Paris.

Lundi 13 janvier : chronique de « feu pour feu » par Jessica Nelson dans Au Field de la nuit.

Jeudi 23 janvier à 19h : présentation de « Feu pour feu » à la brasserie Les Archers, à Voiron.

Vendredi 24 janvier à 19h : rencontre à la librairie l’Oeil au Vert, 59 rue de l’Amiral Mouchez, 75013 Paris.

Samedi 25 janvier, 16h30 : café littéraire à la Cité Nationale d’Histoire de l’Immigration avec Shumona Sinha. Rencontre animée par Elisabeth Lesne.

Mercredi 12 février, 10h : Radio Libertaire, 89.4; 11h Radio Judaïca Lyon.

Samedi 15 février, 16h : Fnac Montparnasse. Rencontre « Corps et âmes » en compagnie de Maylis de Kerangal, Edouard Louis et Arthur Dreyfus.

Lundi 24 février, 21h : émission « Au fil des pages », d’Elise Ficher, RCF, en compagnie de Marie Rouanet et Fabienne Kanor. Rediffusion le 3 mars à 14h.

Mardi 4 mars, 20h30 : diffusion de « Graffiti », l’émission de Youssef Zirem sur Berbère TV.

Mardi 11 mars, 18h : diffusion de « Idéaux et débats », l’émission d’Alexandrine Halliez sur Radio Libertaire.

Samedi 22 mars, de 17 à 18h : dédicace de « feu pour feu » sur le stand d’Actes Sud au Salon du livre de Paris.

Lundi 24 mars, de 11h à 12h30 : « Ca marche ! Tour d’horizon des idées et pratiques innovantes pour le livre », rencontre organisée en partenariat avec le SNE sur la Scène des auteurs, au Salon du livre de Paris.

Vendredi 28 mars, 20h : rencontre à la librairie Charybde en compagnie d’Arno Bertina

Du 4 au 5 avril : Escale du livre, à Bordeaux.

Dimanche 6 avril de 14h à 18h : salon du livre de la Licra. Mairie du 6ème arrondissement à Paris.

Jeudi 10 avril : café littéraire à la librairie Contact d’Angers en compagnie de Luc Lang.

Samedi 12 et dimanche 13 avril : L’envolée des livres de Châteauroux. Lecture musicale de « Feu pour feu » avec Eric Slabiak.

Mardi 15 avril, 18h30 : diffusion de « Sera Inseme » l’émission de Philippe Martinetti sur France Via Stella.

Mardi 15 et mercredi 16 avril à 0h50 : diffusion de « Lire avec » l’émission de Brigitte Kernel sur France Inter.

Mercredi 16 avril : Rencontre à la librairie « La Marge », Ajaccio.

Samedi 19 avril, 16h : dédicace à la librairie « le roi lire », Bastia; 18h30 : café littéraire organisé par Asso Musanostra à la Villa Gaspari Ramelli, à Siscu, en compagnie de Jean-Yves Acquaviva.

Samedi 3 et dimanche 4 mai : La plage aux écrivains, à Arcachon.

16/19 mai : Festival Terres de Paroles. Lecture musicale de « Feu pour feu » avec Eric Slabiak, du groupe Les Yeux Noirs.

Mardi 20 mai : rencontre à la librairie Des livres et des hommes, de Beaune, en compagnie d’Antoine Wauters.

23/25 mai :  Salon européen du livre de jeunesse de Sarrebruck. Remise du prix du livre pour la jeunesse pour lequel « Je suis un arbre » est nominé.

Mercredi 4 juin à 19h : remise du Prix de la Porte Dorée, Cité Nationale d’Histoire de l’Immigration.

14/15 juin : Salon des Dames à Nevers.

Mardi 17 juin à 19h30 : présentation de « Feu pour feu » dans le cadre des Mille-Feuilles au restaurant LE TRUMILOU
(84 quai de l’Hôtel de Ville – 75004 Paris, métros: Hôtel-de-Ville ou Pont-Marie),
en compagnie de : Colette FELLOUS, écrivaine et éditrice, productrice et animatrice à France Culture,pour : La Préparation de la vie, récit autobiographique, Gallimard, 2014, Angélique VILLENEUVE, romancière et auteure de livres pour la jeunesse,pour : Les Fleurs d’hiver, roman, Phébus, 2014, et Rebecca WENGROW, romancière et nouvelliste, pour : Trois quarts d’heure d’éternité, roman, Fortuna,‎ 2014,
Ces quatre livres seront disponibles sur place
grâce à la Librairie La Belle Lurette, sise 26 rue Saint-Antoine – 75004 Paris.

19/20 juillet : Salon du livre de Sablet.

Amélie Nothomb à propos de « Feu pour feu »

Reçue ce matin, une sublime lettre d’Amélie que je reproduis ici avec son autorisation :

Très chère Carole,

Merci pour « feu pour feu (titre magnifique) que j’ai fini de lire hier soir. Je l’ai immensément aimé.

C’est un texte d’une grande force et d’une profondeur extrême. Ce que ce père adresse à sa fille est bouleversant. Le contraste entre les bribes des adolescentes et le discours souterrain d’un homme qui « parle » pour la première fois crée une sensation extraordinaire, comme la rencontre tardive entre deux solitudes, l’une déracinée, l’autre jamais encore enracinée. C’est poignant.

Ton écriture est à son sommet de beauté. C’est un texte qui se lit lentement, qu’on encaisse peu à peu pour bien le faire résonner en soi.

Bravo! Je te souhaite le vif succès que tu mérites.

Je t’embrasse,

Amélie

ps : Tout ce qu’il dit sur la mère d’Adama est sublime.

lettre Amélie

lettre Amélie suite