« A défaut d’Amérique » dans la deuxième sélection du Prix Ouest-France Etonnants Voyageurs

Le jury a sélectionné les 10 romans de la rentrée littéraire 2012 ainsi que les 10 jeunes membres du jury âgés de 15 à 20 ans venant de toute la France qui seront chargés de déterminer le lauréat du Prix Ouest-France Etonnants Voyageurs qui sera remis, en présence des jurés, lors du festival Etonnants Voyageurs (26-27-28 mai 2012).

– Les 10 membres du jury pour 2012 sont :
Sarah MOUHAOU (Morbihan), Maëlle COLLIN (Ille-et-Vilaine), Adrien DELBART (Ille et Vilaine), Charlotte ANSELMO (Ardennes), Elisa RAFAËL (Manche), Sanna CHOUF (Côtes-d’Armor), Vincent HARMSEN (Maine-et-Loire), Ambre PHILOUZE-­ROUSSEAU (Sarte), Méryem DEGRAS (Seine-Saint-Denis), Déborah GALOPIN Ille-et-Vilaine).

Le 28 avril prochain, ces jeunes se retrouveront à Rennes pour débattre et ne garder que cinq titres parmi les 10 titres proposés. Ils choisiront leur lauréat pendant le festival littéraire Etonnants Voyageurs à Saint-Malo, le 26 juin.

Le comité de sélection composé d’écrivains et de journalistes, a retenu les dix romans suivant en présélection pour cette édition 2012 :

– Laura Alcoba, Les Passagers de l’Anna C. (Gallimard, 2012)
– Edem Awumey, Rose déluge (Seuil, 2012)
– Jean-Luc Coatalem, Le gouverneur d’Antipodia (Le Dilettante, 2012)
– Libar Fofana, L’étrange rêve d’une femme inachevée (Gallimard, 2012)
– François Garde, Ce qu’il advint du sauvage blanc (Gallimard, 2012)
– Nathalie Kuperman, Les raisons de mon crime (Gallimard, 2012)
– Cécile Ladjali, Aral (Actes Sud, 2012)
– Monique Rivet, Le Glacis (Editions Métailié, 2012)
– Nicole Roland, Les veilleurs de chagrin (Actes Sud, 2012)
– Carole Zalberg, A défaut d’Amérique (Actes Sud 2012)

Ce comité de parrainage des écrivains et partenaires est composé de : Hervé Bertho, rédacteur en chef dimanche Ouest-France, Michel Le Bris, écrivain, fondateur et directeur du festival Etonnants Voyageurs, Mélani Le Bris, directrice adjointe du festival Etonnants Voyageurs, des écrivains Yahia Belaskri, Jean-Marie Blas de Roblès, Sorj Chalandon, Alain Dugrand, Maylis de Kerangal, Alain Mabanckou, Jean Rouaud, Carole Martinez, Léonora Miano, Sami Tchak.

 

A propos de Lania, à la SGDL

Discours de remise du Grand Prix SGDL du Livre Jeunesse à

Le jour où Lania est partie

Je suis très heureuse de remettre ce prix à Carole Zalberg pour son livre Le jour où Lania est partie, un livre qui conte l’histoire d’une petite fille d’un pays d’Afrique, Lania, arrachée brutalement à sa famille pour partir à la ville où elle sera employée comme domestique, d’une façon tout à fait secrète et illégale, tout simplement parce que elle et sa famille n’auront pas eu les moyens de s’opposer à ces étranges « voleurs d’enfants ». Parce qu’elle n’a pas été à l’école, n’a pas été instruite. C’est cela que veut dénoncer Carole, et dont elle s’explique elle-même à la fin du livre : « aller à l’école », pour chaque enfant de chaque pays, est la clé de la liberté.
Ecrire pour la jeunesse, et ici plus précisément pour les enfants entre 10 et 12 ans dans cette collection de chez Nathan intitulée « C’est la vie! », n’est pas chose facile : il faut faire rêver, oui, mais faire comprendre aussi, les deux à la fois, sans que l’un empiète sur l’autre. C’est ce qu’elle réussit, avec son écriture limpide, émouvante. Cette même écriture que nous retrouvons, plus âcre peut-être, plus forte encore, dans ses romans – elle en a écrit cinq – dont le dernier La Mère horizontale faisait aussi partie de notre sélection pour le prix du roman et a retenu toute notre attention. Nous y retrouvons comme dans un écho discret, le thème qui parcourt l’histoire de Lania : celui de l’enfance perdue, du nid bouleversé. Lania retrouvera ce nid, plus tard, mais grandie, mûrie par l’épreuve. Le personnage nommé « Fleur », dans le roman adulte, ne pourra le retrouver qu’en recréant elle-même ce nid, en donnant naissance à un enfant. C’est cela qui donne toute sa saveur à l’écriture de Carole, aux histoires qu’elle raconte de façon si bouleversante : en fond, en sourdine, toujours cette nostalgie d’un paradis perdu… D’une histoire à reconstruire, à chaque fois.
François Henry, dernier ouvrage paru : Le rêve de Martin, Grasset.

Chez Eux sélectionné par le comité ado du Salon du Livre et de la Jeunesse 2005

Sélection du Comité Ados janvier 2005, Salon du Livre et de la Jeunesse  Chez eux

Sélection du Comité Ados janvier 2005, Salon du Livre et de la Jeunesse Chez eux

Sélection du Comité Ados janvier 2005, Salon du Livre et de la Jeunesse

Chez eux

Auteur : Carole Zalberg

Éditeur : Phébus

Parution : mars 2004

Quatrième de couverture

La petite Anna a six ans quand elle quitte la Pologne pour la France avec sa mère. Elle ne comprend qu’à demi ce qui se trame autour d’elle mais devine tout de même que la vie ne sera plus aussi belle qu’avant. On est en 1938, puis en 1939. Arrive une guerre. Quelle guerre ? Autour d’elle les grandes personnes parlent des « étrangers », des « Juifs ». Elle ne se sent pas concernée. Mais bientôt il faut se séparer des siens, se cacher – c’est la guerre. On met Anna à l’abri chez des paysans de la Haute-Loire. Des gens qui travaillent dur et ne disent rien. Elle aussi apprend à se taire : à la ferme, à l’école.

Un jour un monsieur à chapeau vient parler devant la classe. Il demande s’il y a des enfants « étrangers ». L’institutrice – elle s’appelle Cécile Tournon – répond que non. Le monsieur à chapeau interroge Anna, qui apprend ce jour-là qu’on ne doit pas tout dire.

Inspiré par l’enfance de la mère de l’auteur, un récit qui refuse résolument les facilités du genre, qui s’oblige à raconter sans tricher, sans appuyer sur la corde de l’émotion. Et l’émotion du coup est là. Nue et crue.

Bio-Biblio

Carole Zalberg livre ici son troisième roman. Le premier Les Mémoires d’un arbre, Le Cherche-Midi, 2002), salué par la critique, avait été remarqué cette année-là par le jury du prix du Premier Roman.

source : http://www.salon-livre-presse-jeunesse.net/A_03_02_15_jan_05_che.php