De l'intérêt de la littérature jeunesse

« … ça m’a appris à écouter les livres. » Jérémie (élève de cm2)

La semaine dernière, François Busnel publiait ça : lisez-jeunesse_939382.html

Heureusement, Valérie Zenatti lui répondait ça : lisez-de-la-litterature-jeunesse-francois-busnel

Heureusement encore, hier, je recevais la lettre suivante, d’un instituteur dont j’avais rencontré la classe de cm2 dans le cadre d’une intervention scolaire (et je sais que de tels témoignages, nous en recevons presque systématiquement après nos passages parmi les enfants pour parler de nos livres, d’écriture et de littérature et même, oui, de la vie…)

Bonjour,

Nous nous sommes permis de vous envoyer quelques miettes de cette rencontre qui a impressionné les enfants – pris dans le sens où ils sont tous revenus avec des impressions –

Surpris par votre accueil, ravis des réponses que vous avez faites à leurs questions, certains ont dans les yeux une petite lumière que vous avez allumée. Nous espérons ne pas avoir trop trahi votre pensée dans la reconstitution de cette rencontre à travers vos réponses à leur questionnement. Tous auraient voulu vous garder encore un peu et cet envoi est un peu comme un prolongement de ce moment.

Bien sûr beaucoup oublieront, mais je le sais par expérience – et mes premiers élèves ont largement dépassé la trentaine, parfois la quarantaine et je me retrouve même avec les enfants de mes anciens élèves- d’autres s’en souviendront dans plusieurs années et viendront m’en parler encore comme d’un moment fort et parfois même fondateur d’une partie de leur vie.

Dans ce groupe d’enfants qui m’a été confié cette année, on peut parler d’un groupe très hétérogène,(cette situation a pris de l’ampleur ces dernières années) mais tous ont plongé dans ce travail avec un plaisir évident ; je pense à quelques élèves qui se sont vraiment donnés pour ce livre, puis après la rencontre, votre rencontre, qui se sont livrés. Pour quelques autres, ce qui aurait pu être un des seuls livres avec lequel ils se seraient frottés, va devenir un point de départ.

Merci donc à vous d’avoir allumé cette petite lumière et à nous de l’entretenir.

Patrick Ravon

APRES NOTRE RENCONTRE AVEC CAROLE ZALBERG ET LA LECTURE DE SON LIVRE « Le jour où Lania est partie »

En intervention scolaire à Riscle

avec la classe de cm2 de Vic-en-Bigorre

J’ai aimé quand elle a répondu aux questions parce que ça m’a appris à écouter les livres et écrire des poèmes.(Jérémie)

C’était vraiment bien parce que c’était la première fois que je rencontrais un écrivain, elle était gentille et je ne l’imaginais pas comme ça, et ça m’a donné envie de lire. (Rayan)

Carole était sympa, je pense qu’elle deviendra une grande écrivaine et elle était sincère. Cette rencontre m’a plu car Carole a répondu très sincèrement à nos questions et puis cette rencontre m’a donné envie de’écrire des petits poèmes et des histoires, et de lire un peu plus. (Alexandre)

Cette rencontre était bien et on a bien parlé ensemble, elle nous a dit plein de choses sur elle et sur sa vie d’écrivain, elle était très gentille ; je la croyais brune et plus jeune. Cela m’a donné envie de lire encore plus, mais j’ai beaucoup apprécié car je n’avais jamais rencontré d’écrivain. (Manon)

Cette rencontre était super et j’ai beaucoup aimé le moment des dédicaces. J’ai beaucoup aimé cette rencontre car c’est la première fois que je rencontre un écrivain. Je l’imaginais plus petite et plus jeune. Carole était très sincère en répondant aux questions, je l’ai trouvé sympa. Cela m’a donné envie d’écrire des histoires et m’a appris comment devenir écrivain et donner l’envie de lire encore plus. (Nicolas)

C’était super, car pour moi qui écris déjà des histoires, rencontrer en plus un écrivain, c’est magique, magique ! J’ai senti mon coeur battre plus fort que d’habitude parce que je me suis fait dédicacer pour la première fois un livre. Cette rencontre m’a apporté beaucoup de plaisir, et cela m’a donné envie de devenir écrivain. (Candice)

Je n’avais jamais vu une écrivaine et cette rencontre m’a beaucoup apporté ; Carole Zalberg était très sympa, j’ai aimé sa façon de parler et elle parle beaucoup, et puis sa manière de rire. Je me l’imaginais blonde avec des cheveux longs, un peu ronde avec des yeux bleus. (Faïnou)

J’étais impressionnée par Carole, je me l’imaginais avec des cheveux longs et les yeux vert-clair, mais elle était bien jolie. (Marina)

Carole Zalberg était accueillante et gentille, j’ai adoré le moment des dédicaces et puis j’ai aimé car j’adore lire. Cela m’a paru bizarre qu’elle vienne de Paris à Riscle pour nous ; je n’avais jamais vu d’écrivain auparavant et j’ai de plus en plus envie de lire. (Quentin)

C’était intéressant car elle nous a raconté comment elle avait eu cette passion d’écrire ; je l’ai trouvée très instruite. (Laura)

J’ai bien aimé car on a pu savoir enfin comment c’était la vie d’un écrivain. Elle était très sympa mais je ne l’avais pas imaginée comme cela. J’ai appris des choses que je ne savais pas. (Axel)

C’était intéressant et j’ai beaucoup aimé le moment des dédicaces. J’ai apprécié sa passion pour l’écriture et la lecture. Cette rencontre était formidable, et puis je ne savais pas qu’on pouvait écrire un livre dans un café. (Léa)

C’était une superbe rencontre car Carole Zalberg répondait bien à toutes nos questions. J’ai bien apprécié le moment des dédicaces. J’ai été très touchée lorsque Carole a dit qu’elle habitait à Paris et qu’elle soit venue à Riscle pour qu’on puisse la voir. Cela m’a donné envie de lire et d’écrire encore plus car j’ai écrit plein de petites histoires et plein de petits poèmes. Je lis plein de livres et ça me donne envie de devenir écrivaine. (Marion S.)

J’ai pensé qu’elle était prête à écrire beaucoup de livres. Quand elle a répondu, j’ai senti qu’elle était sincère, c’était super ! Cela m’a paru bizarre qu’elle se déplace pour nous, Paris, en plus c’est très loin ! je l’imaginais cheveux noirs, yeux bleus et la peau mate. J’ai adoré le moment de la dédicace. Cette rencontre m’a encouragé à écrire un livre et à finir celui que j’ai commencé il y a deux semaines. (Adem)

C’était un peu long et il y en a un qui a pris ma question. C’était la quatrième fois que je voyais une écrivaine. Je l’imaginais brune aux yeux bleus, et un peu plus vieille. Depuis qu’on est rentré, j’ai fait une petite histoire et je lis de plus en plus. (Théo)

J’ai beaucoup aimé son livre « Le jour où Lania est partie » et j’ai aimé cette rencontre. (Lorane)

C’était la première fois que je voyais une écrivaine et c’était bien. Je l’ai trouvé jeune et j’ai bien aimé le moment de la dédicace parce que c’était la première fois qu’on me dédicaçait un livre. (Wilfried)

Ça m’a appris des choses et je vais lire un peu plus. (Marion D.)

C’était très intéressant, j’ai bien aimé parce qu’elle a répondu à toutes nos questions et qu’elle a fait une dédicace. Je l’ai trouvé très sympa et ça m’a apporté beaucoup. Je l’imaginais plus vieille avec des cheveux longs et châtain-clair. (Sorèle)

C’était bien, elle parle bien et elle était jolie. J’ai appris des choses que je ne savais pas. (Théotime)

Carole Zalberg est très accueillante et puis on a eu une dédicace à la fin. J’ai encore plus envie de lire et d’écrire après cette rencontre. (Gaëtan)

J’étais content de rencontrer un écrivain car c’était la première fois. J’ai trouvé bizarre qu’elle soit à Riscle alors qu’elle habite à Paris. Après cette rencontre, j’ai envie de lire et d ‘écrire. (Valentin)

J’ai bien aimé voir Carole Zalberg, la créatrice de ce livre « Le jour où Lania est partie ». Elle est gentille, je n’avais jamais vu d’écrivain, et j’ai vraiment bien aimé son livre. (Inès)

Cette rencontre m’a donné envie de lire beaucoup plus et d’écrire un peu plus (Pauline)

C’était bien de la rencontrer, de nous parler de son livre et puis quand on lui a posé des questions, elle nous a répondu. J’étais contente de la voir, j’ai retenu qu’elle avait pris son nom de jeune fille pour écrire, qu’elle avait commencé jeune à écrire. Je l’imaginais beaucoup plus âgée. Elle m’a donné envie d’écrire des histoires.
(Morgane)

C’était bien mais on m’a piqué ma question. (Dorian)

J’ai aimé quand on lui a posé nos questions et qu’elle nous fasse des dédicaces. J’ai bien envie d’écrire des histoires. (Enzo)

Cette rencontre était très bien, j’ai adoré Carole Zalberg et la dédicace de mon livre. Je la voyais plutôt brune ; j’ai bien apprécié cette sortie à Festi-Livres. (Xavier)

J’ai adoré rencontrer cette écrivaine, j’ai pu voir ce qu’être écrivain pouvait m’apporter. Peut-être que je deviendrai comme elle, car comme elle, j’écris des poèmes, des poésies et j’adore lire. Dès que je me lance sur un livre je le termine à la première occasion. Cette rencontre m’a impressionnée car Carole avait beaucoup de sincérité. Elle n’a écrit que huit livres, mais elle a beaucoup dit sur elle en écrivant « Le jour où Lania est partie ». cette rencontre a été formidable car j’ai appris comment devenir écrivain : écrire des poèmes, des poésies et lire beaucoup de livres. (Rose)

Le jour où Lania est partie : sélectionné pour deux prix de lecteurs

Les livres jeunesse ont décidément la vie plus longue :

Sorti en février 2008, Le jour où Lania est partie (Grand Prix SGDL du livre jeunesse 2008, sélectionné la même année pour la Bataille des Livres et plusieurs prix organisés par des médiathèques ou des établissements scolaires en Bretagne, à Pau, etc.) est sélectionné pour deux prix littéraires décernés par des collégiens ou élèves du primaire en fin d’année scolaire:

Le Prix Littéraire Valdegour Pissevin Vallon Jeunesse de Nîmes.
Le Prix Littéraire des Montagnes d’Auvergne.

Un vrai tour de France!

Retour de Suisse II

Un mail « comme on aimerait en recevoir plus souvent » (qui ne rêve pas d’être super ET géniale?!) :

Chère Carole Zalberg,

Merci pour votre visite intéressante, passionnante, SUPER ET GENIALE !!!
Nous espérons que vous êtes bien rentrée à Paris.

BONNE CHANCE POUR VOTRE PROCHAIN LIVRE !!!!!!!!!!

La classe de 5P Courrendlin SUISSE.

La classe de 5P Courrendlin SUISSE.

Retour de Suisse

Un voyage autour de Lania

Dans le cadre de la Bataille des livres, j’ai passé une semaine en Suisse Romande où j’ai rencontré treize classes. Je suis encore sous le charme de cette tournée. Extrême gentillesse des organisateurs, curiosité et enthousiasme des élèves et des enseignants, découverte d’autres auteurs jeunesses, repas joyeux, aucun ingrédient ne manquait à cette aventure exceptionnelle.

Entre autres merveilles, les élèves des classes de Mmes Pasquier-Jaccard et Wyss, école Robert-Hainard à Genève, avaient illustré Le jour où Lania est partie à leur manière.

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voir les dessins des enfants.

le reportage d’une des classes rencontrées

Un merveilleux cadeau

Une classe de 6ème épatante

J’étais reçue samedi par Pierrette Fleutiaux à la Bibliothèque Multimédia de Limoges en compagnie de Benoîte Groult. A mon arrivée, une jeune professeure de français m’attendait avec une émouvante surprise :

Chère Carole Zalberg

Nous sommmes les élèves de la classe de 6ème Victor Hugo du collège Saint-Alyre à Clermont-Ferrand.
Nous avons adoré votre livre. Melle Rouher nous l’a lu à haute voix chapitre par chapitre. Et chaque fois qu’elle s’arrêtait nous le commentions, nous étions fous d’impatience de savoir la suite. A chaque fin de chapitre il y avait un suspens insurmontable. Par exemple, lorsque le 4X4 arrive, nous ne savons pas qui sont les gens qui emmènent Lania. On ne le découvrira que progressivement.
Au fil de la lecture, nous avons été particulièrement frappés par les images de l’enfermement : l’appartement de Madame, l’ascenseur qui symbolise la prison. Surtout, nous avons adoré la scène de la robe. Lania transforme son uniforme qui l’impressionne en jeu, en loisir, ce qui lui rappelle sa liberté et son village. En même temps, cela montre que ce n’est qu’une enfant. Nous savions que l’esclavage des enfants existe dans le monde mais nous n’avions pas remarqué que c’était lié à l’absence d’éducation. Pour nous, l’école est une corvée alors que pour Lania, c’est la seule solution de sa liberté.
En lisant, nous nous sommes posés beaucoup de questions : connaissez-vous l’Afrique Avez-vous totalement inventé cette histoire ou bien êtes vous partie d’une histoire vraie? Melle Rouher nous a dit que vous écriviez des romans pour adultes; qu’est-ce que cela vous apporte d’écrire pour les enfants? Nous espérons que la surprise vous a plu.

Gorce Lucas, Nicolas, Giroux Yvan, Raphaël Jaffrès, Emma Lorente, Alexis, Dominique, Wail, Louis Rouhelde, Amélie, Lucas Poletti, Vincent, Florine, Alexandre Godard, Anna, Sarah, Catalina, Théo, Sarah, Joanna Rabany, Sarah Buczek et Melle Rouher.

A propos de Lania, à la SGDL

Discours de remise du Grand Prix SGDL du Livre Jeunesse à

Le jour où Lania est partie

Je suis très heureuse de remettre ce prix à Carole Zalberg pour son livre Le jour où Lania est partie, un livre qui conte l’histoire d’une petite fille d’un pays d’Afrique, Lania, arrachée brutalement à sa famille pour partir à la ville où elle sera employée comme domestique, d’une façon tout à fait secrète et illégale, tout simplement parce que elle et sa famille n’auront pas eu les moyens de s’opposer à ces étranges « voleurs d’enfants ». Parce qu’elle n’a pas été à l’école, n’a pas été instruite. C’est cela que veut dénoncer Carole, et dont elle s’explique elle-même à la fin du livre : « aller à l’école », pour chaque enfant de chaque pays, est la clé de la liberté.
Ecrire pour la jeunesse, et ici plus précisément pour les enfants entre 10 et 12 ans dans cette collection de chez Nathan intitulée « C’est la vie! », n’est pas chose facile : il faut faire rêver, oui, mais faire comprendre aussi, les deux à la fois, sans que l’un empiète sur l’autre. C’est ce qu’elle réussit, avec son écriture limpide, émouvante. Cette même écriture que nous retrouvons, plus âcre peut-être, plus forte encore, dans ses romans – elle en a écrit cinq – dont le dernier La Mère horizontale faisait aussi partie de notre sélection pour le prix du roman et a retenu toute notre attention. Nous y retrouvons comme dans un écho discret, le thème qui parcourt l’histoire de Lania : celui de l’enfance perdue, du nid bouleversé. Lania retrouvera ce nid, plus tard, mais grandie, mûrie par l’épreuve. Le personnage nommé « Fleur », dans le roman adulte, ne pourra le retrouver qu’en recréant elle-même ce nid, en donnant naissance à un enfant. C’est cela qui donne toute sa saveur à l’écriture de Carole, aux histoires qu’elle raconte de façon si bouleversante : en fond, en sourdine, toujours cette nostalgie d’un paradis perdu… D’une histoire à reconstruire, à chaque fois.
François Henry, dernier ouvrage paru : Le rêve de Martin, Grasset.

Lania sélectionné

Le jour où Lania est partie est sélectionné pour la 12ème édition de la Bataille Des Livres dans la catégorie 10-11 ans.
Il s’agit d’un projet international de promotion de la lecture et de l’écriture chez les jeunes de 8 à 12 ans. L’association, gérée par des enseignants, propose à partir de 4 sélections de 30 romans de toutes provenances francophones des activités à plus de 21’000 jeunes élèves répartis dans 8 pays pendant 7 mois par année. Dans quelques jours, nous lancerons notre la 12ème édition de ..la Bataille.. des Livres. www.bataille-des-livres.ch

Je suis invitée à participer à la prochaine tournée helvétique qui aura lieu du 26 au 30 janvier 2009.