Dans Ouest France à propos d'Et qu'on m'emporte

Ouest France, le 22/04/09

« Quelle ironie, n’est-ce pas? Me voilà couchée sur le dernier lit, clouée devrais-je dire : plus jamais debout vive à me mouvoir ni désirer ni frémir… » Emma se meurt d’un cancer. elle qui a toujours privilégié son plaisir, au point d’abandonner sa fille d’un premier lit, songe à celle-ci, disparue de la même maladie après une vie d’errance. Entre les visites de son mari, Rolland, les soins de son aide-soignante qu’elle ne ménage pas, elle parle à cette enfant qu’elle n’a pas vue grandir, ni vieillir. Elle lui explique, sans éprouver de regrets, pourquoi elle a choisi la liberté après avoir connu, petite, la guerre et l’étoile jaune.

Carole Zalberg  (auteur de La Mère horizontale) réussit le portrait sans concession d’une femme forte, à la fois très égoïste et très humaine, qui regarde la mort et son passé en face. A la fois glaçant… et rassurant.

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