« (…) Carole Zalberg expose, au sens de mettre à nu et à vif. Elle tisse voix, peaux et feux, interroge le vivant, l’urgence et la colère ; cherche le point où une vie bascule, mais jamais ne recule devant ce qui échappe, fuit ou demeure incertain. Elle dit, à travers ce père et Adama « l’espoir » qui « se déchire et ne pourra être reprisé », le quotidien qui ne sera jamais « à la hauteur des rêves (…) ni de mon propre bonheur perdu », l’empreinte de la terreur et de la fuite, du deuil en soi, l’échec de ce que ce père avait cru construire, « en me persuadant, même, que (…) toi tu appartenais à ce pays, que j’avais réussi cela, mon arbrisseau : te replanter ». Alors, dans ses mots et ses souvenirs, le père remonte le cours du temps, « le cours de notre vie jusqu’au lit de ton crime ». La fable est aussi tragédie, quand le seul endroit où aller (qui est aussi le nom de la collection d’Actes Sud dans laquelle est publié le roman) et le seul refuge sont les mots pour dire ce qui toujours échappe. »
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