A propos de « Une histoire, Monologue(s) amoureux », dont sera tirée la lecture du samedi 10 avril dans le cadre de l’Escale du Livre.
Au commencement, il y a des mains qui s’étreignent dans un taxi. La Femme et L’Homme, mariés à d’autres, installés dans une vie qui les comble, ne sont pas prêts pour une rencontre. De ce contact bref et ardent naîtra pourtant une histoire tissée par les mots de La Femme. S’y mêlent fantasmes et souvenirs, sensations et réflexions, désir et craintes. Comme un fil qui les relie autant qu’il les entrave et les sépare.
Ce texte est avant tout une exploration du désir et de la façon dont il modifie la perception, dont il libère en révélant et enferme, en même temps, parce qu’il rive au manque.
La relation elle-même, fantasmée à partir de rien ou presque, s’incarne peu à peu dans les mots, existe dans cet espace, n’a pas besoin d’être vécue ailleurs que là.
Il y avait aussi l’envie d’imaginer le potentiel bouleversant de toute rencontre, d’écrire les cercles de plus en plus larges après que le caillou a touché l’eau. Et le calme qui reviendra.
Une histoire a d’abord existé sous la forme d’une longue nouvelle écrite « à l’oreille », avec l’arrière-pensée de la scène. Ce texte originel est paru en 2007 dans un recueil collectif publié par le GREC (Groupe de Recherche sur l’Extreme Contemporain) de l’université de Bari (Cf article ci-dessous). Et en 2008 dans la Revue des Ressources (revue en ligne dirigée par Robin Hunzinger).
Des extraits sont parus dans Sud Ouest chaque dimanche du mois d’août 2009).
C’est une rencontre avec Pierre Vial (sociétaire honoraire de la Comédie-Française) qui m’a incitée à écrire une adaptation théâtrale de ce texte. Elle a été soumise au bureau des lecteurs de la Comédie-Française (la sélection n’est pas encore connue), à Michel Didym pour les Moussons d’été ou d’hiver ainsi qu’au CNT.
Les comédiens Micky Sebastian et Alain Courivaud ont depuis embarqué dans l’aventure.
Présentation d’Une histoire pour le recueil De B à Z sur le site du GREC
Tout à coup, deux êtres indistincts, un « tu » et un « je », se rencontrent à travers des mains qui se touchent. C’est le début d’une histoire suspendue entre rêve et réalité, une histoire qui ne raconte pas seulement une passion amoureuse, mais aussi les pensées, les sentiments et les désirs qui animent le « je » narrant mais ne trouvent pas leur place dans la frénésie de la vie quotidienne. C’est alors une écriture poétique et émouvante qui nous les restituera.
Après des études à l’ENSATT (école de la Rue Blanche), Micky Sebastian joue au théâtre Molière, Marivaux, Anouilh, Kundera, Minyana, Woody Allen, sous la direction de metteurs en scène tels que Robert Hossein, Georges Werler, J.Pierre Bouvier, Gilles Guillot…
Au cinéma, elle tourne avec Claude Lelouch, Jean Michel Ribes, Michel Drach, Fernando Trueba, James Ivory…
Le public la connait surtout pour ses rôles à la télévision dans les séries Avocats et Associés, Sur le fil, Dolmen et de nombreux téléfilms.
Cet été, elle sera au festival d’Avignon avec un monologue de l’auteur canadien Larry Tremblay, Leçon d’anatomie.
Issu de l’Ecole de la rue Blanche et du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, Alain Courivaud a essentiellement travaillé au théâtre, alliant répertoire classique et contemporain, avec des metteurs en scène tels que : Vincent Dussart, Jacques Echantillon, Gilles Guillot, Jacques Seiler, Jean-Paul Roussillon, Jacques Rosner, Arlette Téphany, Anne-Marie Lazarini, Jean-Luc Tardieu, Jean-Luc Moreau, Gérard Maro.
On a pu le voir ces dernières saisons dans : « Pour Phèdre » de Per Olov Enquist, « Combats de possédés » de Laurent Gaudé, « L’inscription » de Gérald Sybleyras, « Fin d’été à Baccarat » de Philippe Miniana.
Il a tourné pour la télévision et le cinéma et est également auteur et metteur en scène de théâtre.