Amélie Nothomb, à propos de "A défaut d'Amérique"

Merci pour « A défaut d’Amérique » que j’ai fini hier. Ce fut un vrai bonheur de lecture.
Le titre de ton roman est magnifique. S’il fallait – il ne le faut pas – lui trouver un sous-titre, ce serait « La lumière des étoiles mortes ». Adèle est l’étoile morte à la lumière de laquelle Suzan et Fleur viennent questionner leur vie. Ton livre commence par la brève intersection de ces deux satellites. Ils sont plus exposés que les autres à la lumière de l’étoile défunte : celle-ci signifie, pour chacun, quelque chose de très spécifique. Ressourcé par ce faisceau, chacun va pouvoir prendre la trajectoire qu’il espérait.
Le temps est évoqué subtilement, par des effets de miroir. C’est dans les yeux de Louis qu’on voit surgir les camps, c’est dans les yeux de Suzan qu’on voit le 11/9/2001.
Je sais que c’est idiot mais je ne parviens pas à me persuader que tu n’es pas Fleur. Je la vois toujours avec ton visage et ta voix. Même si c’est une erreur, c’est très émouvant.
L’écriture est superbe, comme toujours. Le tissage est habile, les jeux de miroir continuels. J’ai ri aux Français anoblis par leurs opinions : combien de fois l’ai-je observé sans l’exprimer de si fulgurante manière !
Il y aurait encore tant à dire. Merci, vraiment. J’ai passé en ta compagnie des heures précieuses.

Une réflexion au sujet de « Amélie Nothomb, à propos de "A défaut d'Amérique" »

  1. Hello Carole,

    Demain samedi, les incontournables courses de Noël – dur d’y échapper mais c’est avec sincérité que je me procurerai ton nouvel ouvrage.

    Je t’embrasse

    Lynn

    P.S. : la prochaine fois que je t’écrirai j’espère pouvoir rajouter les références de notre site de conteurs « Fabulame » – trois dingues d’histoires qui se réunissent pour le plaisir de transmettre. On en revient toujours à cette nécessité n’est-ce pas ?

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