“Loli le temps venu” ou le journal des révélations Fred Vargas décrit son personnage récurrent, le commissaire Adamsberg, comme un “pelleteur de nuages”. C’est ainsi qu’il nomme sa manière très personnelle de réfléchir, laissant, tandis qu’il déambule, ses pensées voleter autour de lui jusqu’à ce qu’elles composent un motif, ouvrent une brèche, se réorganisent en… Poursuivre la lecture A propos de “Loli le temps venu” de Pierrette Fleutiaux
Catégorie : Chroniques
Chroniques littéraires.
A propos de l’oeuvre de Cécile Ladjali
Cécile Ladjali : la réincarnée Rarement lecture d’une œuvre aura donné à ce point la sensation de cheminer au cœur des mots, d’y voyager comme dans une forêt dense qui attire, inquiète, avale, où l’on ne se repère que par trouées, mais alors ébloui et comblé, tous sens repus d’une poésie généreuse, vitale. C’est que… Poursuivre la lecture A propos de l’oeuvre de Cécile Ladjali
A propos de l’oeuvre de Gilles Leroy dans la Revue des Ressources
(…) C’est que l’écrivain est l’enfant des personnages. Ses parents, Eliane et André, alias Nush et le playboy, sont en effet de véritables personnages de fiction. Eliane élégante et combative, farouche et libre mais longtemps fascinée par un André plus jeune qu’elle qui se rêve américain, flambe et flamboie, porte beau et n’est pas vraiment… Poursuivre la lecture A propos de l’oeuvre de Gilles Leroy dans la Revue des Ressources
A propos de Luc Lang
(…) Qui a lu Lang depuis ses débuts considérera ce dernier roman comme un sommet. D’où appréhender l’œuvre entière. La mère y est enfin exposée sans esquive, avec méthode, sous toutes ses facettes et Dieu sait qu’elle en possède. L’auteur a affûté sa langue, aiguisé son regard, en bon Indien, a bandé son arc. Ainsi… Poursuivre la lecture A propos de Luc Lang
A propos de “Décharges” de Virginie Lou-Nony
Territoires de la dépossession De livre en livre, Virginie Lou-Nony dresse une cartographie de la dépossession. Entêtée, minutieuse, indulgente avec ses personnages mais impitoyable à l’égard des forces qui les broient, elle s’immisce en effet partout où l’homme, d’une manière ou d’une autre, est écrasé, plonge dans les eaux les plus troubles, relève les reliefs… Poursuivre la lecture A propos de “Décharges” de Virginie Lou-Nony
A propos de “Du domaine des murmures” de Carole Martinez
Le roman repose entièrement sur ce paradoxe, en déploie toutes les ramifications : c’est en s’enfermant que la jeune fille refuse les contraintes de son siècle, de sa lignée et se libère, c’est en entrant dans la tombe, et donc en quittant le vivant, qu’elle y accède, le ressent, l’invente jusqu’à la vérité.
A propos de "L'ampleur du saccage", de Kaoutar Harchi
Autour de ce motif du saccage mainte fois perpétré, Kaoutar Harchi déploie un enchevêtrement de destins coupables mais conscients, en quête d’une rédemption peut-être impossible. Le dispositif est celui de la tragédie, le ton un lyrisme assumé et vibrant, l’atmosphère grave et étouffante mais traversée de moments d’amour : celui des fils pour leur mère même folle, même salie ; celui de Riddah et Si Larbi soudés par le secret ; celui des pères empêchés pour les fils qu’ils se sont choisis.
A propos de "Féroces tropiques", de Bellefroid et Pinelli
Féroces tropiques est une œuvre hybride et palpitante tant par le récit rythmé et ambitieux qu’elle déroule que par la force vive du trait et des couleurs. Succession de tableaux tenus ensemble par des mots économes plus qu’enchaînement de cases, elle exige du lecteur/spectateur l’abandon. Car le liant, ici, est la poésie.
A propos de "A l’arrache", de Patrick Goujon
Cette porosité est en quelque sorte la marque de fabrique de Goujon, son élément naturel. Dans ses trois précédents romans, et plus particulièrement dans « Hier dernier », le lecteur était déjà embarqué dans un flot fait de courants contraires et de personnages en miroirs, en lien si profond qu’ils semblaient appartenir à un organisme unique. La lumière aussi est décisive, dans l’œuvre de Patrick Goujon. Tour à tour crue, bienveillante, géométrique, irréelle, elle nuance sans maquiller. Mieux qu’une couleur, une transparence changeante qui sied parfaitement à son écriture liquide. L’eau du baptême pour les oubliés et les perdants, ou plutôt les perdus.
A propos d’Incident de personne, d’Eric Pessan
L’homme annexé Éric Pessan écrit autour du vide. Fasciné – amoureux ? – il le sonde mot à mot déposés tels des cailloux, le frôle, choisit d’y jeter lumière ou ombres. Et le vide, bien sûr, se dérobe : fécondé de récits, il n’est plus, ne demeure que dans la tentation de l’écrivain. De livre… Poursuivre la lecture A propos d’Incident de personne, d’Eric Pessan