Le jeudi 11 avril à 20h30, j’aurai le plaisir de recevoir Gilles Leroy
Son œuvre, d’une humanité complexe, s’attache aux grands solitaires, aux flamboyants que la vie éreinte, déploie, notamment vis-à-vis des femmes, une empathie presque douloureuse, dans laquelle entre aussi de la colère. Comme s’il leur en voulait de ne pas voir venir ni savoir se protéger du malheur, des désillusions. La phrase souvent âpre, exigeante, coule en charriant son lot de rocaille, contient interrogations et échappées, répare en opposant sa force aux ombres et au silence.
Dernier ouvrage paru : “Nina Simone, roman”, Mercure de France.
Librairie La Terrasse de Gutenberg
9 rue Emilio Castelar
75012 Paris
M° Ledru Rollin
Belle soirée, nourrissante, comme toujours. Revenue de là avec les “Machines à sous” de Gilles Leroy, lu presque d’une traite : balayées mes (faibles) préventions, plaisir de découvrir un vrai roman vivant, divers, émouvant et drôle sans trucs, tenant ensemble les intimités des personnages et toute une épaisseur de vie collective, d’histoire (comme dans ce paragraphe sur les poupées un peu moches collectionnées dans des stations touristiques, qui se clôt en point d’orgue par la mention de l’invention des congés payés). Après coup, il m’a semblé voir une parenté avec les romans de CZ, pas tant dans le détail de l’écriture que dans une certaine attitude face à la narration, aux personnages — faut de mieux, je dirais : un humanisme non ringard.
Merci pour ces mots, chère Myrto. Frédérique Bréhaut a aussi fait ce rapprochement, presque dans les mêmes termes! Plus que touchée, Fière et heureuse.